"Quand j'étais adolescente et que j'ai commencé à rencontrer des garçons, j'ai toujours senti un décalage avec mes copines qui trouvaient les relations sexuelles géniales. Moi je ne trouvais pas ça fantastique, c'était plutôt une perte de temps." (Daphné, 53 ans) "Je me suis toujours sentie en décalage complet avec le reste du monde à ce sujet, sans jamais parvenir à mettre les mots sur ce sentiment de décalage." (Noémie, 32 ans) "Être asexuelle, c'est être tellement en décalage sur le sujet de la sexualité par rapport à la majorité de la population que cela donne lieu à des incompréhensions douloureuses et à des situations très cocasses. J'ai ressenti ce décalage depuis mes 13 ans au moins mais sans pouvoir le nommer." (Nathalie, 42 ans)

Loin d'être un choix, et bien qu'elle soit peu courante, l'asexualité est avant tout une orientation sexuelle à part entière, aussi légitime que toutes les autres. Ainsi, elle mérite d'être reconnue et respectée. Qu'attendons-nous pour lever le voile sur l'asexualité et mettre en lumière non seulement les difficultés qu'elle soulève, mais aussi les voies vers une meilleure compréhension de cette orientation encore trop peu étudiée ?