Analyse 2021-09

Par le terme de cancel culture1 ou de call-out culture on désigne couramment une pratique qui consiste à ostraciser certaines personnes, jugées infréquentables de par leur engagement, des opinions qu’elles ont exprimées ou des comportements problématiques. L’expression désigne aussi les critiques dont font l’objet des monuments, des traditions ou des œuvres culturelles, qui sont jugés ne plus être en phase avec le temps et véhiculer des messages soit offensants, soit dangereux parce qu’ils valident des discriminations et menacent de les faire perdurer.

En s’attaquant si frontalement à l’ordre établi, cette culture qualifiée également de woke (« éveillée », soit consciente du caractère systémique2 des injustices sociales) a suscité nombre de critiques, émanant à la fois d’adversaires idéologiques — d’extrême droite ou conservateurs3 — et d’observateurs inquiets de la polarisation qu’elle cause ou des soupçons qu’elle jette sur leur univers familier4. Parcourons certaines de ces critiques et tâchons de déterminer si elles s’appuient sur des fondements légitimes.

Une menace pour la liberté d’expression ?

Est-ce que disqualifier une personnalité pour des propos jugés problématiques revient à nier sa liberté d’expression ? D’emblée, il convient de rappeler que la liberté d’expression n’implique pas pour autrui l’obligation d’écouter et ne garantit aucunement l’accès à un média. Si chacun a le droit de s’exprimer, le fait d’avoir une audience relève d’un privilège. Le boycott est donc parfaitement légal, pourvu que son appel ne recoure pas à la diffamation.

Quant au cas où une entreprise privée offrait un espace d’expression à l’individu incriminé, elle est bien sûr libre de revenir sur sa décision, pour peu qu’elle ne contrevienne pas à ses obligations contractuelles ou au droit du travail. C’est ce qui a, par exemple, permis le retrait par Gallimard des journaux intimes de Gabriel Matzneff, après que celui-ci a été visé par une enquête pour viols sur mineurs5. De même, de ce point de vue, l’exclusion de Donald Trump par les réseaux sociaux Twitter et Facebook constituerait ni plus ni moins une décision éditoriale6.

Une forme de censure ?

Outre lorsqu’ils souhaitent combattre des propos publics jugés inacceptables, les militants de la culture woke se voient souvent accusés de censure lorsqu’ils remettent en cause des monuments, des traditions ou des œuvres quelconques de valeur patrimoniale ou historique. Au rang de ces débats, citons par exemple ceux ayant trait aux monuments coloniaux, à la représentation traditionnelle du père Fouettard ou au contenu des chants estudiantins. Il s’agit de sujets véhiculant beaucoup d’affects et dont on aurait tort de discourir selon un point de vue général. En effet, la teneur des réactions à ces propositions de changements varie bien légitimement en fonction de la manière dont le débat a été posé : il y a un monde entre l’initiative d’un vice-recteur aux affaires étudiantes (celui de l’Université catholique de Louvain est sorti du bois en réclamant une réflexion sur la portée des chants sexistes, racistes et antisémites, mais en annonçant d’emblée qu’il ne voulait pas imposer le cadre de ce débat7) et des dégradations de statues comme on en a connues l’été dernier.

Pour rester dans le sujet de cette analyse (il n’est pas question ici de parler des méthodes d’action directe), laissons de côté les moyens d’interpellation et les critiques de communautarisme souvent adressées à ces collectifs militants, notamment ceux nés dans la trainée du mouvement Black Lives Matter. En faisant donc abstraction du climat hautement émotionnel qui y est lié, tâchons de répondre à cette question : est-ce que changer le nom d’une rue, d’une place ou procéder au retrait d’une statue suite à une nouvelle appréciation des évènements ou personnes qu’elles célèbrent revient à effacer notre histoire ? Interrogée à ce sujet, l’historienne Amandine Lauro pose une distinction essentielle : « C’est plus une question de mémoire que d’Histoire. Ceux qui s’y opposent avancent toujours le fait que déboulonner les statues pourrait effacer l’histoire. En fait, ce qui est mis en cause c’est la représentation du passé telle qu’elle est mise en scène dans l’espace public8. »

Du côté des militants, on ne dit pas autre chose : « Retirer les statues n’efface pas l’histoire, mais corrige et réécrit une histoire qui remet, à juste titre, en question les récits dominants9 », explique un porte-parole du mouvement Black Lives Matter Belgium. Ce que nous retrouvons ici, c’est surtout l’ambition de la culture woke de faire émerger la voix des groupes minorisés et de questionner un espace public jusqu’ici conçu au bénéfice principal d’une tranche privilégiée de la population. La crainte du révisionnisme ne serait quant à elle qu’un fantasme conservateur10.

Parlons enfin des chants estudiantins et posons-nous cette question : est-il réellement inconcevable qu’un texte de valeur historique et à haute charge affective soit modifié ? Une nouvelle version du Notre Père a par exemple été introduite le premier dimanche de l’Avent 2018 (le verset « Ne nous soumets pas à la tentation » y est remplacé par « Ne nous laisse pas entrer en tentation ») et a obtenu l’adhésion des fidèles. Souvenons-nous aussi qu’en 1992, un programme de réécriture de La Marseillaise était publié par le Père Jean Toulat, un grand militant de la non-violence. Son livre Pour une Marseillaise de la fraternité, préfacé par l’abbé Pierre, a fait l’objet d’un vaste écho dans les médias, « sans pour autant […] émouvoir beaucoup le grand public11 ». Doit-on en déduire que les réactions outrées dont nous sommes témoins aujourd’hui dépendent, non de la teneur de la proposition, mais du contexte de tensions qui règne dans nos sociétés ? Nous inclinons à le croire.

Des combats non essentiels ?

Un autre reproche que nous rencontrons souvent, à l’adresse de la culture woke, est qu’elle se passionne pour des sujets futiles au détriment de plus grandes causes. Or quiconque s’intéresse honnêtement au profil de ces militants découvre qu’ils embrassent une variété de causes et qu’à côté de leurs combats d’avant-garde, ils ne manquent pas de participer aux larges mobilisations sur des sujets plus rassembleurs (gageons par exemple que les féministes dénonçant l’humour sexiste font également grève le 8 mars et luttent pour l’égalité salariale). Cela ne porte dès lors aucunement préjudice à la masse critique des grandes mobilisations. Le véritable reproche serait alors que, par leurs prises de position spécifiques, les militants de la call-out culture nuiraient à l’image générale du féminisme ou de l’antiracisme ; mais réclamer pour ces mouvements une image policée, consensuelle, ne revient-il pas à les désarmer ?

Interrogée sur la dimension péjorative qu’on associe souvent à l’engagement féministe, la militante Daniela Lévy s’exaspère : « ce sont toujours les mêmes arguments qui reviennent : tu es excessive, tu nuis à ta cause […], il y a quand même plus important ou plus grave, aujourd’hui ça va quand même mieux par rapport à avant ou ailleurs […]. On nous parle d’excès, mais où est la violence : dans la dénonciation ou dans le viol ? Heureusement que celles qui se sont battues pour le droit de vote ou pour le droit de travailler sans l’autorisation du mari ont été excessives12 ! »

De fait, réclamer du féminisme qu’il ne se présente que comme un groupe d’intérêt poli et patient revient à méconnaitre complètement l’histoire de ce mouvement et les moyens d’action qui ont permis ses avancées. Quant aux accusations selon lesquelles ses militantes « se trompent de combat » ou « desservent leur cause », ce sont des lieux communs qui prédatent l’émergence de la cancel culture13 et témoignent donc davantage d’une intention de freiner toute avancée sociale que d’une inquiétude face à de nouveaux modes ou champs d’action. L’idée même que ces combats d’ordre culturel seraient de moindre valeur revient à nier l’importance de la représentation, qui est pourtant admise dans d’autres contextes (on s’accorde par exemple sur l’influence de la publicité et du cinéma dans la lutte contre le tabagisme). Enfin, quand bien même de telles distinctions ne relèveraient pas d’une faute intellectuelle, il faut noter que leurs effets sont aussi dénoncés par les féministes intersectionnelles, qui soulignent que la hiérarchisation des luttes s’effectue toujours au détriment des minorités14.

Il existe des dérives bien réelles

S’il convient de ne pas être dupes des tactiques de victimisation mises en place par des auteurs de propos blessants pour se disculper, il faut aussi admettre que des dérives existent bel et bien au sein de la call-out culture. Il en va ainsi des pressions pour obtenir le renvoi de personnalités, qui les privent parfois d’une procédure régulière, leurs employeurs privilégiant la protection de leur image publique. De même, l’exclusion par simple association (telle que la subit l’actrice Scarlett Johansson parce qu’elle affirme vouloir encore travailler avec Woody Allen15) est problématique, car elle tend à polariser davantage le champ médiatique, assignant à chacun des positions sans nuance.

Enfin, l’« annulation » pure et simple telle qu’elle peut être pratiquée ne laisse aucune place à la justice réparatrice, cette conception plus vertueuse de la justice qui vise la guérison des blessures causées. La désignation catégorique et définitive d’une personne comme étant « problématique » l’assigne dans ce rôle et, quand bien même cette désignation est justifiée, la violence perçue du procédé entraine un risque que la personne se braque sur sa position, retardant toute chance qu’elle remette en question son comportement.

En guise de conclusion

Une partie de la population ne perçoit aujourd’hui pas le bien-fondé des démarches (même maladroites) visant une meilleure appréciation des discriminations systémiques qui grêlent nos sociétés. De grands efforts pédagogiques seront nécessaires pour l’en convaincre et pour sortir de l’état d’affrontement qui caractérise actuellement les débats publics sur ces questions. Cette démarche d’apaisement est également essentielle car c’est elle qui créera les conditions nécessaires à l’émergence d’une justice réparatrice telle qu’évoquée plus haut.

Dans de nombreux cas, nous pensons que la première étape de cette réconciliation devrait être une reconnaissance de tort, dès lors assumée par la partie ayant exercé une position dominante ; des gestes forts, tels que les regrets exprimés par le roi Philippe à l’égard des actes de violence infligés au Congo16 ou la récente reconnaissance par l’Allemagne de son génocide en Namibie17, doivent donc être salués18. C’est une opinion bien établie que le changement ne peut se produire que dans l’inconfort pour les personnes jusque-là privilégiées19. Tant que règnera le déni, même involontaire, il sera donc vain de reprocher aux militants de la culture woke leur véhémence : elle n’est que proportionnelle à l’obstacle à lever20.

 

 

  

 

 

 


1 Il s’agit d’un terme ambigu, souvent employé comme catégorie fourre-tout. Nous détaillons sa signification originelle et celles qu’il a acquises par assimilation dans l’analyse suivante : La cancel culture : qu’est-ce que c’est ? Qu’est-ce que ce n’est pas ?

2 On qualifie d’oppression systémique les inégalités et discriminations produites et reproduites par le système. Ce ne sont donc pas des actes isolés ou individuels qui sont en cause mais des comportements structurels, reproduits par l’organisation tout entière de la société, sur base de biais essentiellement inconscients, liés à des stéréotypes et des préjugés. Se dire woke revient à dire que le racisme et le sexisme ne sont pas dus uniquement aux personnes racistes ou sexistes conscientes (et satisfaites) de l’être, mais également aux structures de notre société, qui ont été élaborées au premier bénéfice d’un groupe dominant. De telles discriminations systémiques s’observent dans des domaines aussi variés que l’accès au logement, l’emploi, la santé, la justice, l’enseignement, les médias…

3 Mireille-Tsheusi Robert, présidente de l’association féministe antiraciste Bamko-CRAN, citée dans Anaïs Corbin, « La culture “Woke” : ce mouvement militant qui inonde les réseaux sociaux », sur RTBF Info, 27 mars 2021 (page consultée le 2 juin 2021) : « Depuis que les minorités parlent et se défendent, il y a des stratégies qui viennent de l’extrême droite qui critique les woke. On s’indigne d’avantage [sic] de l’analyse antiraciste que du racisme lui-même, or, c’est bien le racisme qui pose problème […]. » Un aphorisme de Thomas Owen décrit bien une telle stratégie : « La crainte de perdre leurs avantages est là, souvent à la base du trouble que créent les privilégiés. Ennemis de l’équité et de la justice, ils ne cessent de semer la discorde à plaisir. Car la discorde retarde les réformes. » (Thomas Owen, La Porte oblique et autres secrets, s.l., éd. Murmure des soirs, 2011, p. 101.)

4 Anaïs Corbin, op. cit. : « Pour Mireille-Tsheusi Robert […], les personnes qui critiquent les woke ne sont pas que des racistes ou misogynes : “La plupart sont des privilégiés au sens sociologique. Ils considèrent qu’ils ont quelque chose à perdre en montrant que leur culture peut être un frein aux droits des minorisés. Ils résistent et discréditent les mouvements qui mettent en lumière les discriminations. […]” »

5 « Affaire Matzneff / Springora : un livre peut-il en faire retirer un autre ? », émission La Théorie du 8 janvier 2020, sur France Culture (page consultée le 28 mai 2021).

6 Loin de nous l’idée de cautionner l’hégémonie des médias sociaux sous contrôle privé. Ces plateformes détenant un quasi-monopole sur le flux d’informations, il convient bien sûr d’être attentifs à la modération qu’elles pratiquent. De par l’influence qu’elles ont sur la sphère politique, il est clair qu’elles devraient être astreintes à agir non pas selon l’intérêt de leurs seuls utilisateurs et actionnaires, mais dans l’intérêt de tout un chacun. Il s’agit cependant d’une problématique qui dépasse le cadre strict de la cancel culture, puisqu’elle concerne également la probité des processus électoraux ou des censures d’œuvres d’art.

7 Benjamin Brone, « Sexisme, racisme ? Les chants d’étudiants dans le viseur de l’UCLouvain », sur RTBF Info, 26 avril 2021 (page consultée le 1er juin 2021) : « Celui qui a lancé ce débat, c’est Philippe Hiligsmann, le vice-recteur aux affaires étudiantes : “Il y a des chants sexistes, antisémites, racistes. Même si ces chants font partie d’une tradition orale, je pense qu’il faut avoir une réflexion sur la portée qu’ils peuvent avoir.” Philippe Hiligsmann a quelques idées, mais ce sont les étudiants qui, selon lui, doivent être à la manœuvre : “Ce n’est pas moi qui vais imposer quoi que ce soit. […]” »

8 Citée dans Colette Braeckman, « “Le déboulonnage des statues de Léopold II, une question de mémoire plus que d’Histoire” », dans Le Soir, 9 juin 2020 (page consultée le 1er juin 2021).

9 Mathieu Charles, cité dans « Débats sur la mémoire du colonialisme : Gand retire une statue du roi Léopold II », sur RTBF Info, 30 juin 2020 (page consultée le 1er juin 2021).

10 Au passage, ce fantasme peut apparaitre insultant à l’égard des personnes subissant aujourd’hui réellement le révisionnisme historique (révisionnisme qui est toujours organisé, notons-le, non pas par une minorité militante mais par le pouvoir en place). Le débat belge sur les monuments coloniaux est bien différent, par exemple, de la « loi sur l’Holocauste » brièvement adoptée par la Pologne en février 2018, qui sanctionnait les historiens s’exprimant sur le passé collaborationniste du pays (voir Barbora Černušáková, « Pologne. Les dangereuses conséquences de la loi sur l’Holocauste », sur le site internet d’Amnesty International, 9 mars 2018, page consultée le 2 juin 2021 — sous la pression de la communauté internationale, cette loi fut finalement amendée en juin de la même année).

11 Émile Poulat, « Toulat (Jean) Pour une Marseillaise de la Fraternité », recension dans Archives de sciences sociales des religions, 37e année, n° 80, octobre-décembre 1992, p. 324 (consultée dans sa version numérisée sur le portail Persée).

12 Nathania Cahen, « Daniela Lévy : “le féminisme est une expertise” », dans Marcelle, 8 mars 2019 (page consultée le 2 juin 2021).

13 En témoigne par exemple ce billet de blog, paru il y a plus de sept ans : « Pour ne plus jamais “se tromper de combat” ni “desservir sa cause” », sur tournerenlosange, 30 janvier 2014 (page consultée le 2 juin 2021).

14 Stéphanie Ngalula, « Féminisme (s) : soeurs mais pas trop », carte blanche sur RTBF Info, 31 mars 2019 (page consultée le 2 juin 2021) : « La lutte contre le patriarcat ne saurait supplanter celle contre les oppressions structurelles de classe, de race, de convictions religieuses et de rapports économiques. Demander l’égalité salariale avec les hommes et dans le même temps faire fi du fait que des emplois précaires et faiblement rémunérés sont majoritairement occupés par des femmes racisées et/ou paupérisées, participe à la reproduction d’un système d’oppression bien rodé. »

15 « Scarlett Johansson défend (encore) Woody Allen et se fait tacler sur Twitter », dans Paris Match, 5 septembre 2019 (page consultée le 2 juin 2021).

16 « Le roi Philippe exprime au Congo ses “profonds regrets pour les blessures du passé” », sur RTBF Info, 30 juin 2020 (page consultée le 2 juin 2021).

17 Thomas Wieder, « L’Allemagne demande pardon à la Namibie pour le génocide des Herero et des Nama », dans Le Monde, 29 mai 2021 (page consultée le 2 juin 2021).

18 Comme exemples de prises de responsabilités individuelles, nous pouvons citer des repositionnements de Natalie Portman et Xavier Dolan. Accusés d’avoir signé une pétition soutenant Roman Polanski, ces deux personnalités du monde du cinéma ont publiquement exprimé leurs regrets et ont tenu à se positionner désormais en alliés des victimes de violences sexuelles (« Natalie Portman Is The Woke Actor We Need Right Now », interview par Kate Aurthur, sur BuzzFeed News, 20 février 2018, page consultée le 2 juin 2021 : « I very much regret it. I take responsibility for not thinking about it enough. […] It was a mistake. […] We lived in a different world, and that doesn't excuse anything. But you can have your eyes opened and completely change the way you want to live. My eyes were not open » ; interview de Xavier Dolan dans le magazine So Film, n° 73, septembre 2019 : « […] je dois dire qu’il y a une très grande trahison dans ma vie, dont j’ai excessivement honte. Je ne me le pardonnerai jamais […] : j’ai signé en 2009 la pétition pour Polanski. […] Je l’ai regretté. J’ai voulu écrire des lettres pour demander pardon. C’est pour ça que, même si mon cinéma est toujours engagé par rapport aux femmes, par rapport à ce qu’elles revendiquent dans la société, j’ai senti que je n’avais pas la légitimité pour m’exprimer. Ça m’a beaucoup peiné, parce que j’aurais voulu militer, défendre publiquement cette cause, j’avais tellement d’amies qui étaient concernées… Signer cette pétition est un grand regret, et […], si c’était à refaire, je ne la signerais pas. Cette pétition ne contribue en rien à ce que je suis devenu »).

19 Nous paraphrasons ici Betel Mabille, une experte des questions liées au racisme et aux discriminations. Betel Mabille, « Les allié.e.s de la lutte antiraciste : Partie 2 », analyse publiée par BePax, 3 juin 2019 (page consultée le 3 juin 2021) : « Il faut se rappeler que si nous souhaitons tous et toutes changer les choses, cela ne peut se faire que de manière inconfortable pour les personnes blanches. […] il s’agit de remettre en question l’ensemble d’un système et la place que l’on occupe dans celui-ci. »

20 Analyse rédigée par Julien Noël. 

 

 

 

 

Masquer le formulaire de commentaire

1000 caractères restants