Faire le deuil de son enfant

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Dossier de Couples et Familles n°146 - décembre 2023

La perte d'un enfant : sans doute l'épreuve la plus difficile à laquelle un parent peut être confronté. Enfance et mort, ces deux réalités semblent être à mille lieues l'une de l'autre. L'enfance, c'est le commencement, la vie, l'innocence... et la mort, c'est la fin, un point final qui clôt un passage sur terre. Elle est sans pitié et ne répond à aucune logique : elle frappe n'importe où, n'importe quand, même à l'aube d'une vie, là où pourtant on ne l'attendait pas. Elle emporte avec elle la promesse d'une existence que les parents avaient imaginée pour leur petit... et laisse un vide. L'omniprésence d'une absence.

Quand il est question du décès d'un enfant, cela concerne aussi la disparition de personnes adultes, laissant derrière elles des parents, certes, plus âgés, mais pas moins dévastés. Quel que soit l'âge auquel leur enfant est décédé, un long cheminement pour tenter d'accepter l'inacceptable attend les parents endeuillés.

Tout au long de ce chemin parsemé d'émotions intenses (alternance de chagrin, de désespoir, de colère, d'espérance, de résilience, d'amour...), le soutien que peut amener l'entourage, mais aussi le personnel soignant, est des plus précieux. Toutefois, il n'est pas la seule source de réconfort. Des groupes de parole ou des associations peuvent accompagner les parents dans leur deuil. Et pour les personnes qui préfèrent une démarche plus intime, les livres peuvent constituer un bel outil à utiliser le moment venu.

Et la société, est-elle également soutenante et accompagnante ? Les politiques publiques reconnaissent-elles suffisamment la souffrance des parents endeuillés ? Les législations qui encadrent le deuil et le décès d'un enfant sont-elles en adéquation avec le drame que traversent les parents ?