Outre la publication régulière de nos études thématiques (Les Dossiers de Couples et Familles),
nous vous proposons sous cette rubrique une série d’analyses. Elles sont suscitées par l’actualité
ou sont le résultat des animations et autres activités que nous organisons. N’hésitez pas à y réagir
et à nous envoyer vos commentaires !

Analyse 2021-13

Le divorce des séniors — appelé également le divorce gris — est à la hausse. Entre 2008 et 2018, le nombre de divorces a augmenté en Belgique de 25,3 % dans la tranche d’âge des 65-74 ans, tandis que, à titre de comparaison, il était en baisse de 42,1 % chez les jeunes quadragénaires1. Quelles causes déterminent ce phénomène, et quelles sont ses conséquences sur le marché de la rencontre amoureuse ? (Songeons ici aux nouveaux célibataires quinquagénaires ou plus âgés qu’il suscite.) Couples et Familles consacre l’analyse suivante à ces deux questions.

Analyse 2021-12

Avec le retour du beau temps et des tenues estivales, peut-être avez-vous été frappé par la proportion de personnes tatouées que vous croisez en rue. Le phénomène est en effet en expansion depuis plusieurs années. En 2010, un Français sur dix déclarait être tatoué1 (on présume une réalité équivalente en Belgique) et ce chiffre est à la hausse, suivant une tendance qui s’observe à l’international : les tatoués constituent 23 % de la population aux États-Unis et 28 % de la classe moyenne britannique2. Or, ce sont surtout les jeunes qui sont à la locomotive. En France, toujours, une personne sur cinq dans la tranche des 25-34 ans déclare posséder un tatouage, contre une sur vingt chez les 50-64 ans et une sur cent chez les 65 ans et plus3. De là à créer une fracture générationnelle ?

Analyse 2021-11

Sans être une tendance récente, la revendication par certaines personnes d’identités de genre et sexuelles peut causer un trouble auprès du grand public. D’aucuns critiquent cette façon de s’attribuer ce qu’ils considèrent comme des étiquettes, y voyant un caprice ou des limitations. Et la complexité croissante de ces catégories — mal connues en dehors des générations jeunes et des milieux engagés — n’aide pas à les populariser ou à faire reconnaitre leur utilité ; « le sigle désignant les personnes qui ne sont pas hétérosexuelles n’en finit plus de s’étendre », note Libération1. Pourtant, il s’agit d’outils importants tant pour l’affirmation de soi que pour la reconnaissance de l’autre, et qui contribuent en outre à déconstruire les préjugés induits par des siècles de civilisation patriarcale.

Analyse 2021-10

La crise de la Covid a eu et a toujours des répercussions sur nos vies, quel que soit notre âge et nos situations. Mais force est de constater que certains en souffrent plus que d’autres, comme les personnes psychologiquement fragiles, malades, âgées, en précarité financière… Dans cette analyse, Couples et Familles à voulu se pencher sur l’impact de la pandémie sur les jeunes. 

Analyse 2021-09

Par le terme de cancel culture1 ou de call-out culture on désigne couramment une pratique qui consiste à ostraciser certaines personnes, jugées infréquentables de par leur engagement, des opinions qu’elles ont exprimées ou des comportements problématiques. L’expression désigne aussi les critiques dont font l’objet des monuments, des traditions ou des œuvres culturelles, qui sont jugés ne plus être en phase avec le temps et véhiculer des messages soit offensants, soit dangereux parce qu’ils valident des discriminations et menacent de les faire perdurer.

Analyse 2021-08

Le mot est sur toutes les lèvres, et il fait peur ! Cancel culture, littéralement « culture de l’annulation ». Par là, on désigne une pratique consistant à ostraciser certaines personnes, jugées infréquentables de par leur engagement, des opinions qu’elles ont exprimées ou des comportements problématiques. Ce phénomène est évidemment lié aux réseaux sociaux qui, en offrant une tribune inédite à des minorités jusque-là sous-représentées dans le débat public, remettent en question les normes du politiquement correct. C’est donc souvent sur des questions de genre et interculturelles que surgissent ces polémiques, et à l’encontre d’individus et d’institutions qu’on juge représenter un ordre dominant, voire oppressif1.

Analyse 2021-07

« Ceux-là, ils m’insupportent, avec leur supériorité morale ! » L’expression revient couramment dans la parole publique. Souvent, ce sont les partisans du droit d’asile et les militants écologistes qui écopent de ce reproche. C’est même devenu un élément de langage chez certains cadres de la N-VA, comme Theo Francken1 ou Bart De Wever2. Mais, au fond, qu’est-ce que la supériorité morale, et est-ce réellement un défaut ?

Analyse 2021-06

Dans le dernier dossier des Nouvelles Feuilles Familiales, nous avons exploré les conceptions philosophiques antiques sur l’amitié1. Nous souhaitons aujourd’hui élargir cette réflexion pour réfléchir à une attitude citoyenne à promouvoir face aux enjeux sanitaires et climatiques. Au départ de notre analyse, nous plaçons cette remarque d’Aristote, citée dans le dossier : « L’amitié est une forme d’égalité comparable à la justice. »

Analyse 2021-05

Non seulement le récent incident du sofagate1 réclame qu’on analyse les dynamiques sexistes à l’œuvre dans les plus hauts niveaux de pouvoir, mais il nous amène à considérer l’égalité homme-femme par-delà les enjeux d’accès. En effet, certains stéréotypes de genre profondément ancrés sont impossibles à contrecarrer via la seule approche méritocratique, qui reste pourtant privilégiée dans nos sociétés.

Analyse 2021-04

Récemment, les émeutes de la place Saint-Lambert à Liège et du bois de la Cambre à Bruxelles1 ont mis une forme de violence contestataire sur le devant de la scène médiatique. La première répondait à l’interpellation musclée d’une aide-soignante, cinq jours auparavant sur cette même place, la seconde à la dispersion par les forces de police d’une fête sauvage contrevenant aux mesures sanitaires. Ces évènements ont donc en commun d’être survenus en réaction, avec ou sans délai, d’une action policière. Or c’est précisément la police qui était la première cible de ces exutoires, de même qu’à travers elle l’État.

Analyse 2021-03

Pour inédits que furent les enjeux imposés à nos sociétés par la crise sanitaire, force est de reconnaitre que des choix contestables ont été posés au cours de l’année écoulée. Il s’agit, sinon d’erreurs des décideurs, au moins de choix politiques qu’il convient d’analyser en tant que tels.

Analyse 2021-02

Parmi les sujets de société clivants des deux dernières années figure en bonne place l’écriture inclusive, avec son cortège de formes diverses et la cohorte d’idées fausses qui la poursuit. Certes, la controverse n’est pas neuve, mais le ton s’est considérablement durci : des propositions accueillies avec circonspection vers 20171 sont aujourd’hui rencontrées avec une franche hostilité2.

Analyse 2021-01

 

Abstraction même faite de la crise sanitaire, force est d’admettre que nous vivons des temps de grands bouleversements. Les crises climatique, écologique et économique en cours et à venir sont en train de remettre profondément en cause nos rapports à l’existence et aux organisations collectives. Un œil attentif sur l’actualité nous inclinerait à penser que les premiers touchés par cette instabilité sont les jeunes, ce que les statistiques n’indiquent pas1. C’est que nous sommes frappés par des portraits de tout jeunes citoyens ou militants qui expriment un rejet très ferme de notre modèle actuel de société — rejet qui, chez certains, prend la forme d’une rupture lorsqu’ils choisissent d’explorer des milieux en marge.

Analyse 2020-24

En septembre 2020, Couples et Familles a publié avec les éditions Feuilles Familiales Devenir parent, une obligation ?1, sa troisième étude de l’année 2020. L’occasion de faire le point sur l’évolution des positions de l’asbl en se replongeant dans d’anciennes publications…

Analyse 2020-23

femme au foyer, tradwives

Le mouvement « tradwife » prend de l’ampleur. Mais de quoi s’agit-il au juste ? « Trad » vient de « traditionnel » alors que « wife » se traduit par « femme » dans le sens de la femme mariée, de l’épouse. On peut donc traduire cette expression par le « mouvement de l’épouse traditionnelle ».  Qu’entend ce mouvement par « traditionnelle » ?

Analyse 2020-22

enseignement pédagogie alternative

Choisir une école pour son enfant n’est pas toujours simple. Plusieurs possibilités s’offrent à nous, comment choisir ? Doit-on opter pour un enseignement dit traditionnel, ou bien se tourner vers des écoles dont la pédagogie est particulière ? Et qu’entend-on par « pédagogie particulière » exactement ?

Analyse 2020-21

confinement déconfinement amour sexualité

Le confinement qui s’est instauré du jour au lendemain en mars 2020 et ce, durant un certain temps, n’est pas sans conséquences pour nos relations sociales. Certains se sont retrouvés en famille, ensemble, comme ils ne l’avaient plus été depuis longtemps, d’autres, au contraire, étaient seuls. Quel a été l’impact du confinement sur nos amours ?

Analyse 2020-20

sexto sexting revenge porn

S’échanger des messages, des photos et des vidéos érotiques ou sexuellement explicites de soi est une pratique assez répandue, y compris chez les adolescents. Pour certains, c’est une manière d’évoquer ses sentiments, d’accorder sa confiance, d’exprimer son besoin ou son désir de partager un part de son intimité… Quels liens entretiennent les sextos (contraction de « sexe » et de « texto ») avec la notion de consentement ? À quels risques s’expose-t-on en envoyant un message de ce type ?

Analyse 2020-19

sororité solidarité

Le mot « sororité » revient petit à petit au goût du jour. Ce terme ne date pourtant pas d’hier. Il provient du latin soror ce qui équivaut à « sœur » ou « cousine ». Il s’agit en quelque sorte de la fraternité, au féminin. Quelle est l’histoire de ce mot chargé d’une aura solidaire ?

Analyse 2020-18

Coming out

Le « coming out of the closet » ou « sortir du placard » se traduit au départ par l’annonce de son orientation sexuelle. Avec les années, le terme s’est étendu et peut aussi faire référence à l’annonce de son identité de genre. Mais d’où provient ce besoin de faire cet « aveu » ? Est-ce encore utile aujourd’hui, dans une société qui s’estime ouverte d’esprit et tolérante ? Est-ce seulement réellement le cas ?